Nous avons décidé de vous raconter l’histoire du Grand Léjon au cours d’une suite d’articles. Voici le premier sur la Pêche à Terre-Neuve.
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Connaissez-vous l’histoire de la pêche aux terres-neuvas et son lien si étroit avec la ville de Binic aujourd’hui devenue une station balnéaire costarmoricaine prisée des touristes ?
Nous sommes au milieu du 19ème siècle, la pêche à Terre-Neuve bas son plein et Binic devient alors 1er port français. Forte de ses 37 navires, la vie de la commune est rythmée par les départs et les retours des marins. C’est au péril de leur vie, qu’ils s’élancent sur leurs goélettes à destination des eaux froides d’Islande et de Terre-Neuve.
Les marins binicais furent reconnus comme de vrai globetrotters tant ils n’ont cessé de voyager à travers les mers entre le 16ème jusqu’au tournant du 20ème siècle. La « Julie » est considérée comme le premier bateau aperçu dans les eaux de Terre-Neuve au cours de l’année 1853. La période de la Grande Pêche est, elle, située au 19ème siècle et reste encore aujourd’hui la période la plus florissante de l’activité. Selon certains documents, les marins binicais accompagnés des Basques apparaissent comme les précurseurs de la pêche à la morue sur la côte dîtes septentrionale de Terre-Neuve.
1852, le premier tournant
Cette année 1852 marque un premier changement dans la pêche à la morue. Les goélettes privilégient alors l’Islande, suivant l’exemple des marins Dunkerquois comme les autres ports bretons. L’Islande est plus proche et tout aussi riche en poisson.
Malgré tout, la pêche à la morue à Terre-Neuve se poursuit et les navires binicais continuent de s’y rendre jusqu’en 1904 et la fin du « French shore », un droit exclusif obtenu par les Français sur l’exploitation de la côte :
- 1713 – 1783 : de la Pointe Riche au Cap Boavista (photo 1)
- 1783 – 1904 : du Cap Ray au Cap St. John (photo 2)
1904, l’amorce de la fin de la Grande Pêche
La France abandonne son droit d’exclusivité sur une partie des Côtes de Terre-Neuve, les conditions d’accès aux ressources halieutiques deviennent difficiles. La chute se révèle lourde de conséquence pour les navires binicais. En 1912, seules 6 goélettes, un chasseur pour l’Islande et 6 navires pour Terre-Neuve. 1924, deux navires et un seul en 1927 nommé « Brocéliande ».
La pêche et son lourd tribut
Au cours de cette épopée de la Grande Pêche, 41 naufrages sont enregistrés entre 1866 et 1917 dont 17 considérés perdus corps et biens pour une perte estimée entre cinq et six cents hommes..
Les années 70’, la naissance des coquilliers
La pêche à la morue à Terre-Neuve est désormais terminée, les marins de la Baie de Saint-Brieuc découvrent alors un des gisements de coquilles Saint-Jacques les plus producteurs de France. Encore, aujourd’hui l’activité bas son plein et la Saint-Jacques de la Baie (Pecten Maximus) est reconnue de tous pour la taille de sa noix et son goût savoureux. L’année 1986, annonce la création de la criée informatisée de St-Quay-Portrieux. La pêche depuis Binic durera une vingtaine d’années jusqu’au développement du port de Saint-Quay-Portrieux à quelques kilomètres seulement.
A découvrir prochainement : La préparation de la morue de La Grand Pêche à aujourd’hui.